Découvrez la suite de notre rencontre avec Elie Semoun et Damien dans l’édition 14 de Pif Gadget !
Nous avons le plaisir d’annoncer la sortie du DVD de Ducobu ! Pour plus de détails et les dernières mises à jour, consultez notre post Instagram.
Vadim : Comment êtes-vous devenu acteur ?
Elie Semoun : Quand j’avais votre âge, j’étais déjà attiré par l’humour, je ne voulais pas être humoriste, parce qu’à mon époque ce n’était pas trop à la mode, mais j’ai écrit des pièces de théâtre, quand j’étais en seconde et en terminale. Il y a une pièce qui s’appelait « la pièce décousue », c’était une série de sketchs que j’avais fait avec des copains, et on la jouait à la fin de l’année, au ciné-club, dans le lycée. Et c’est comme ça que ça m’a donné envie.
Pour être tout à fait honnête, c’était une façon pour moi de séduire un peu les filles de mon école et ça n’a pas du tout marché, c’est une catastrophe (rires). Donc, c’était ma première motivation. Et puis après, c’est devenu ma raison d’être, en fait. Et j’ai fait des publicités, des courts métrages, j’ai rencontré un gars qui s’appelle Dieudonné, on a fait un duo ensemble qui a cartonné, on a travaillé ensemble pendant longtemps, et puis après on s’est séparé. Ensuite, j’ai fait des petites annonces avec Franck Dubosc et tout s’est enchaîné, je n’ai pas perdu de temps, c’est à dire que j’ai consacré toute mon énergie et mon temps à être comédien.
Vadim : Damien, est-ce que ta couleur préférée c’est le jaune ?
Damien : Non c’est pas le jaune, j’aime beaucoup le bleu.
Timéo : Quel métier vouliez-vous faire enfant ?
ES : Je voulais être chirurgien, je ne sais pas pourquoi, je voulais savoir ce qu’il y avait à l’intérieur du corps c’est un peu dégueulasse, et après rapidement j’ai toujours rêvé d’être artiste en fait, j’écrivais des petits poèmes, je lisais pas mal de bouquins, j’étais un grand rêveur professionnel.
Lillie : Avez-vous un enfant et si oui, est-ce qu’il triche à l’école ?
ES : Qu’est-ce que ça peut te faire ? (rires)
J’ai un enfant oui, il s’appelle Antoine, et je ne sais pas ce qu’il faisait à l’école, mais il était très mauvais. Il a même fallu le retirer de l’école, parce que c’était une cata. Mais maintenant, c’est génial parce qu’il a trouvé un moyen d’expression, il est artiste, il fait des tableaux. Je suis très fier de lui. Je me suis inquiété, mais gravement, parce que je ne savais pas ce que j’allais faire de lui. Vraiment c’était horrible, mais comme tous les parents.
Fatima : Damien, quel âge as-tu ?
D : j’ai 13 ans, bientôt 14, et toi tu as quel âge?
ES : Elle est trop vieille pour toi!
D : Je vais me renseigner après, t’inquiéte!
ES : C’est un séducteur, Damien. Franchement, il y a combien de filles amoureuses de toi dans ton lycée?
D: Toutes, je crois! (rires)
ES : Surtout, après Ducobu, elles vont être folles, là.
Oh là là!
Lillie : Damien, Léonie c’est ta sœur ou ton amoureuse dans la vraie vie ?
D : Ma sœur de cœur. Non, ce n’est pas ma copine dans la vraie vie, mais c’est une très très bonne amie, on s’est très bien entendus.
Fatima : Est-ce que c’est ton premier film et comment tu es arrivé là?
D : C’est mon premier film et j’en suis très fier, d’ailleurs. Je suis tombé par hasard sur un Tik Tok d’une fille qui disait comment participer et ça a marché. J’ai eu beaucoup de chance de tomber là-dessus.
Mélina : Est-ce que c’est dur de se mettre dans la peau du personnage?
D : C’est venu un peu naturellement, j’avais vraiment très peur au départ, de ne pas savoir vraiment interpréter. Parce qu’on m’avait prévenu dès le départ que quand je joue, ce n’est plus Damien, mais c’est Ducobu. Que je devais me mettre dans la peau du personnage. J’appréhendais, mais finalement, tout se joue dans le naturel.
ES : Tu as eu un bon réalisateur aussi!
D : Oui voilà, exactement.
Timéo : Pouvez-vous nous raconter l’anecdote d’une grosse bêtise à l’école?
ES : Moi, dans la vraie vie, j’étais un gros voyou, j’avoue. Je n’aime pas raconter ce genre de truc, c’est pas terrible, mais, avec des copains, on avait décidé de jeter des pétards dans la salle des profs. Les profs étaient dans leur salle, on avait fermé les portes de la salle et on avait mis plein de pétards devant les portes. On les a allumés et on est parti en courant. Ils ont eu très peur, ils ont essayé d’ouvrir les portes, évidemment c’était fermé. À l’époque, ça m’a fait beaucoup rire, mais franchement, ça ne se fait pas.
Clément : Est-ce que c’était facile de jouer monsieur Latouche ?
ES : Non, ce n’est jamais facile d’aborder un rôle comme ça, parce que, comme vous le voyez, dans la vie je suis très sympathique, mais Latouche n’est pas sympathique du tout. Son corps raconte ce qu’il est. Latouche, il est colérique, il est lâche, il est radin, il a plein de défauts. Et pour interpréter un personnage comme ça, c’est génial d’avoir autant de défauts.
Je me suis raconté plein de choses, quand j’ai interprété Latouche. Je me suis dit que c’était un grand enfant, qu’il était frustré, que c’était peut-être un ancien Ducobu, plein de choses, un vrai travail de recherche psychologique.
Ysée : Avez-vous des animaux de compagnie ?
D : J’ai 2 chiennes. J’en ai une qui est du côté de ma mère, un cocker anglais, et une du côté de mon père, un bulldog.
ES : c’est dangereux, non ?
D : Ça peut l’être, mais quand ils sont bien élevés, non. Quand elle était petite, c’était horrible, elle me mordait tout le temps et puis elle voulait jouer et du coup elle me mâchouillait tout le temps. j’ai une cicatrice à cause d’elle.
ES : Moi j’ai une chatte qui s’appelle Duchesse et qui est très mignonne, c’est une ragdoll. C’est un peu comme un sacré de Birmanie, ça vous dit quelque chose ? Toute blanche, les yeux bleus, plein de poils, elle en met partout. Je la mets parfois sur mon instagram. Elle a 5 ou 6 mois, je vais bientôt l’abandonner, voilà (rires).
Sinon, j’ai des abeilles. En fait, j’ai des ruches et je fais du miel, mais ce ne sont pas des abeilles domestiques, je ne dors pas avec, c’est sur le toit de mon garage !
Garance : Est-ce que tu triches à l’école ? Sur une échelle de 1 à 10 ?
D : Oui, beaucoup, je dirais de manière assez régulière. 6.
ES : Tu n’as pas honte, tu te rends compte de l’exemple que tu donnes. Et tu triches comment? C’est quoi tes méthodes ?
D : C’est facile, tu mets ça en fond d’écran, parce que maintenant on peut mettre n’importe quel fond d’écran. En fait, il y a un prof que j’ai pour 4 matières différentes et qui est super nul pour remarquer les triches, je triche tout le temps.
Est-ce que vous avez un conseil pour devenir acteur ?
ES : Le conseil, c’est déjà qu’il faut vraiment en avoir envie, il ne faut pas juste être acteur pour être riche et célèbre, ça déjà, ça ne marchera jamais.
Il faut essayer d’être le plus sincère possible, c’est-à-dire essayer de ne copier sur personne, justement, dans ce métier, tricher ça ne sert à rien. Et vraiment, il faut avoir des trucs à dire.
Pour être acteur, il faut prendre des cours de théâtre, c’est indispensable, comme ça tu as les bases, tu sais parler, articuler, lire un texte, dire une poésie. C’est très rare quand des acteurs sont bons sans avoir aucune technique. Le cas de Damien est assez rare, parce qu’il est intelligent, il comprend les choses rapidement, il sait exactement ce qu’il joue. Quand tu ne comprends pas ce que tu joues, tu joues mal, c’est obligé. Si on me donne une scène à jouer en hollandais ou en allemand, je ne saurais pas la jouer. Il faut user de son cerveau, ce n’est pas juste une apparence, être acteur c’est profond.
D : Je dois répondre aussi ?
ES : Ah, non, non, ça ne nous intéresse pas !
Livia-Lou : Avez-vous des anecdotes drôles sur le tournage ?
ES : J’ai pas mal de crises de fou rire quand j’ai fait ma propre mère, maman Latouche. Elle est horrible, elle est dégueulasse, c’était 03h30 de maquillage.
Garance : Le moment où il y a le portrait.
ES : C’est ma scène préférée du film, c’est celle-là, où tous les enfants hurlent, poussent des cris, j’étais mort de rire du début jusqu’à la fin. Pas toi, Damien ?
D : Si, si. J’ai inventé comment j’allais réagir.
ES : En fait, il a fait tomber sa tête, il y a Simon qui est parti en courant, il y a un gamin qui dit « au secours », enfin c’était super drôle, on c’est vraiment marré !
Victor : Est-ce que Ducobu était vraiment collé au portail ?
D : Non. C’était horrible, j’avais ultra mal au bras. C’était compliqué parce que tu dois vraiment donner l’impression que tu es collé, mais tu ne l’es pas, et heureusement d’ailleurs, parce qu’on a tourné la scène pendant des heures. Si je devais rester comme ça pendant 8 h, ça ferait beaucoup.
Clément : Comment fait monsieur Latouche pour découvrir toutes les triches de Ducobu ?
ES : Parce qu’il est plus intelligent. Ducobu le dit d’ailleurs. Il dit « mais comment vous faites pour avoir toutes mes triches ». Et Latouche répond « parce que je suis beaucoup plus intelligent que vous, Ducobu » (avec la voix de Latouche).
Mais au départ, je vous dis un secret, on a fait une séquence de Latouche, déguisé en étudiant en médecine, qui va chez Quitriche et fait croire qu’il va passer des examens pour avoir toutes les triches. Mais on a mis cette séquence à la poubelle car on a considéré que Latouche était suffisamment intelligent pour choper Ducobu à chaque fois.
On a viré plein de scènes, ça a été un arrache-cœur, vraiment. Mais pour la compréhension du film, c’était important de couper. La preuve, vous avez aimé le film, il se passe plein de choses, on n’a pas le temps de s’ennuyer. C’est grâce au montage.
Ysée : Est-ce que c’étaient de vrais déchets sur la plage, ou vous les avez ajoutés ?
ES : Oui, on est arrivé avec des vrais déchets, on les a jetés sur la plage, mais on est reparti avec ! Il y a beaucoup de déchets sur la plage, on aurait pu arriver sans, c’est tellement dégueulasse toutes les plages du monde. Vous vous sentez concernés par l’écologie ? Vous avez vu que la terre devient une poubelle ? C’est horrible. Il faut faire quelque chose.
Ysée : Les objets de triche étaient de vrais objets ou de la 3D ?
ES : La fourmi c’est de la 3D. Elle existait, mais ils l’ont animée en 3D.
La peluche, elle ne parlait pas évidemment.
D : C’est même nous qui contrôlions la lumière.
ES : Le stylo, évidemment, ne faisait pas de lumière. Après, on a fait plein d effets spéciaux, même dans la scène de l’accrobranche, dont vous ne vous souvenez pas (rires). En fait, le méchant, Moisi, avait plein de fils quand il met son pied dans le piège et qu’il est retourné. D’ailleurs, c’était un cascadeur, ce n’était pas lui.
Lillie : Quel est ton geste écologique au quotidien ?
ES : J’ai la chance d’avoir un jardin, donc j’ai un compost. Tous les restes de nourriture, je les mets dans le compost, après ça se recycle et ça fait de la bonne terre pour le jardin. J’essaie de trier comme il faut, je dois me planter certainement, mais bon j’essaie. Poubelles jaunes, poubelles vertes. On essaie de diminuer notre empreinte carbone, mais c’est compliqué. Et toi ? (S’adressant à Damien)
D : Je fais la base, je trie, je ne jette pas mes papiers par terre, j’essaie de les garder, je suis à fond dans l’écologie parce que chez moi je n’ai pas le droit de mettre le chauffage dans la journée. Je ne peux pas prendre des douches trop longues.
ES : Ah, c’est pour ça que ça ne sentait pas bon sur le tournage ! (rires).
Garance : Merci pour cette interview. On a tous beaucoup aimé. Est-ce que vous vous avez aimé ?
ES : J’adore discuter avec les plus jeunes. C’est génial, parce que vous avez tous des questions intelligentes, parce que vous avez des réflexions très sensées, beaucoup plus fines que certains adultes, donc moi j’adore. En plus, ce film s’adresse à vous, donc c’est vous qui êtes en droit de me demander ce que vous voulez et de me dire si vous avez aimé, parce que c’est vraiment pour vous que je l’ai fait.
D : C ‘est quelque chose qui est assez nouveau pour moi, je dois en avoir fait 4 dans ma vie. J’aime beaucoup ça, je me considère comme sociable, je suis quelqu’un d’extraverti et j’aime beaucoup discuter avec les gens, avoir du social.
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