Suite de l’interview d’Artus, Marie, et Arnaud faite par LES petits JOURNALISTES
Laure : Vous jouez Sylvain dans vos spectacles, est-ce parce que c’est votre personnage préféré que vous en faites un film ?
Artus : En fait non. Sur la première version du scénario, sylvain n’existait pas. Moi, je jouais un éducateur, et c’était la vie d’un centre. Dans le film, c’est plus Paulo qui joue à se faire passer pour. Mais ce n’est pas le même sylvain, un personnage un peu fou, qui peut même être serial killer.
Garance : Entre vous, quel était le moment le plus drôle ?
Artus : Tous les jours on avait des fous rires, c’est un tournage tellement fou. Ludovic, il nous a fait des trucs ! Il n’a pas le sentiment de satiété et peut passer sa journée à table avec un rapport à la nourriture qui peut être un peu agressif. On s‘est embrouillé sur des histoires nulles. Une fois il était avec Marc, qui est un peu fort, et il lui dit « toi, tais-toi Obélix, tu es gros ! ». On commence à partir en fou rire et on lui dit « 17 croque-monsieur c‘est beaucoup Ludo, il faut que tu t’arrêtes ».
Elyo : Est-ce qu’il y a une scène que vous avez préféré tourner ?
Artus : J’aime beaucoup la scène de la table parce que j’aime quand il y a des imprévus, quand j’explique que ma mère est morte, on allait couper la scène et Marie, raconte qu’elle a été abandonnée, qu’elle a été mise en pouponnière, famille d’accueil à 14 mois… On a chopé ce moment sincère qui est dans le film. Marie n’a pas eu la vie la plus détente et la plus cool. Mais là, ça va, tout va bien, un vrai bonheur ! Et la balle, pareil, on tourne le foot et malheureusement, Marie se prend la balle dans la gueule. Génial, j’en ai un en plus gratis ! (Rires).
Augustin : Vous étiez triste de vous quitter ?
Artus: C’est toujours triste une fin de tournage. Là encore plus
Arnaud Toupense: ohlala,
Artus : Pour Ludovic, qui vit en centre, il passe d’un centre spécialisé qui malheureusement est rarement un club Med, à une colo de 2 mois et demi en plein soleil avec 200 personnes qui s‘occupent de lui. Le retour à la vie réelle n’est pas simple
Il y a 4 mois où il ne se passe rien, après on se retrouve, car il y a la promo et la sortie et après la sortie, pareil, il y aura un nouveau truc de fin. C‘est pour ça qu’il faut partir sur un autre film.
Andréa : Est-ce que vous avez ri en voyant le film pour la première fois ?
Artus : Moi je ne peux pas rigoler parce que je l‘ai monté. Je l’ai vu 1million 748 fois le film. Mais oui, quand tu découvres les rushs, il y a des trucs que tu avais oublié. À la post synchro aussi. Marc quand il est dans son lit avec son masque et qu’il dit « je crois qu’avec Alice y a un truc qui se créé », il a mis un ton qui est encore plus looser que la première version, et ça rend la scène plus drôle.
Artus : Moi, j’ai les photos de vous en train de pleurer !
Arnaud Toupense : oui
Marie : j’ai pleuré. Et j’ai chanté à la fin.
William : Est-ce que vous avez joué vos vrais handicaps ?
Arnaud Toupense : Moi je suis trisomique, je suis né comme ça et je joue un trisomique et toujours avec Dalida, toujours.
Victor : Est-ce qu’il y avait des éducateurs sur le tournage ?
Artus : Oui, et des parents. C’est pour cela que j’ai mis du temps à trouver des sous, il coûte un peu cher, 6 millions, parce qu’il nous fallait du monde. C’est un des rares films où on a 12 acteurs qui ont 35 jours de tournage. Ludovic si tu ne l’habilles pas, le matin il peut avoir un pantalon sur la tête et une chaussure dans la main.
Garance : Est-ce que vous avez aimé cette interview ?
Arnaud Toupense : c’est ce qu’il y a de plus beau tout ça !
Marie : tu es un ange et on est là pour vous.
Artus : en plus, on a eu des cadeaux. 0n fait la chanson avec vous !
Artus, Marie, Arnaud et LES petits JOURNALISTES de Pif, sur la chanson du générique du film : « PIF PIF PAN PAN PAN !!! » (Rires).